27 avril 2006

Du saut de l'ange

Voilà, ça fait longtemps que je vous casse les oreilles avec ça. Je vais suivre les traces de mon père et devenir entrepreneur !

Je me regardais aller l'autre soir... j'ai ça dans le sang, c'est bien simple ! Je rencontre sur rendez-vous des clientes depuis déjà presque 3 ans (en mai), de soir, de fin de semaine, parfois même à la va vite sur l'heure du dîner... 3 ans qu'une grande partie de mes loisirs sont occupées à la gestion de mon entreprise, mais surtout, à aider des parents. Parce que bien qu'il s'agisse de vente au détail, je considère que j'offre un service aux nouveaux parents. Je leur offre mon expertise pour les conseiller dans certains choix de vie qu'ils peuvent faire. Et combien de femmes m'ont chaudement remercié d'exister, car j'avais réussi à leur trouver LE produit dont elles avaient besoin ! Elles avaient fait toutes les boutiques mainstream avant d'arriver chez-moi, et voilà, enfin elles trouvaient. N'est-ce pas la plus grande satifaction que peut espérer une boutique ?

Donc, ouvrir une boutique avec pignon sur rue, avec des heures d'ouverture et surtout de fermeture, ça va grandement libérer ma vie... autant j'avais l'impression que ça allait m'enlever du temps, mais non, ça va m'en donner ! Le soir quand je vais rentrer à la maison après le boulot, au lieu de tout planifier (souper, bains, repos) en fonction des rendez-vous avec mes clientes, je vais... relaxer ? Passer du temps avec mes filles ? Et même chose extraordinaire ! Cadeau du ciel : avoir du temps pour faire un peu de rangement et du ménage. Je suis ironique là-dessus, parce que ça fait tellement longtemps que c'est le bordel chez-nous que je ne vois même plus la poussière qui roule... Tout ça fini par jouer sur le moral.

Vous suivez mon raisonnement ? Pour moi, ouvrir cette boutique sera une LIBÉRATION ! La libération d'être constamment entre deux, la libération de m'en vouloir de ne pas être assez "game" pour faire le grand saut, le saut de l'ange...

Je visualise déjà la grande ouverture, je vais inviter tout le monde que je connais hihihi !

Socha xx

19 avril 2006

Parfois on ne s'en sors pas.

Fatiguée… Fatiguée de la vie qui va vite ! Fatiguée d’avoir des journées remplies à la seconde près, où chaque plage horaire est consacrée à quelque chose d’autre que quelque chose de trippant, de cool, d’enivrant !

Toujours mon projet en tête, toujours des obstacles à sa réalisation. Peut-être que c’est moi l’obstacle à la fin ?

Aujourd’hui ce qui me fait hésiter ce sont mes enfants. Autant ma passion se situe au niveau de mon projet de travail, autant je ne voudrais jamais passer moins de temps avec mes enfants. Nous avons tout étudié, et l’ouverture d’une boutique passe par « donner du temps », c’est l’étape obligée si l’on veut que ça fonctionne. La rentabilité est là à condition que je donne des heures.Ça ne me fait pas peur en soi, mon projet me fait tripper, fait battre mon cœur ! mais si je passe mes vendredis soirs et tous mes samedis loin de mes filles, comment je rattraperai ce temps perdu ? Parce qu’au début je n’aurai pas le choix d’assumer tous les shifts, de soir, de fin de semaine, et même si je peux me permettre qu’ils soient réduits, parce que je suis une boutique spécialisée, il restera au moins le vendredi soir jusqu’à 21h00 et samedi de 10h00 à 17h00. Pendant plusieurs semaines, jusqu’à ce que je puisse engager quelqu’un pour me remplacer. Mais encore : ce soir et cette journée seront probablement les plus remplies, les plus occupées. Est-ce que j’aurai le goût de confier ces heures les plus rentables à quelqu’un d’autre ?

Pensez-vous que si mon Chéri est plus présent, en nombre d’heures, grâce à son horaire variable, ça compenserait pour l’équilibre des enfants ? Pensez-vous qu’en étant moins présente (tous les soirs sauf un, et un jour sur deux le weekend), je perdrai le contact, le fil qui nous relie mes filles et moi ? Il me semble si fragile ce fil…Chéri me dit qu’ils pourraient tous venir souper avec moi le vendredi soir, et même dîner le samedi. Bien sûr, j’adorerais ça. Mais je ne crois pas, enfin je n’espère pas avoir le temps de vraiment m’asseoir assez longtemps pour prendre un repas complet, jaser et tout, sur les heures de travail ! Ça voudrait dire que l’achalandage est très réduit…

AAAAAAAHHHHHHHH ! Je n’en sors pas, c’est toujours mon bien-être versus celui de mes filles. Comment trouver l’équilibre ? En même temps je n’en peut plus de mon travail répétitif et monotone actuel, je perds mon temps, mon énergie, ma vitalité à faire mes 40 heures à cet endroit ennuyeux ! Et si je choisis une autre voie, si je quitte cet emploi, je verrai moins mes filles. On s’en sort pas !Seule solution, lueur d’espoir, trouver les moyens d’engager quelqu’un de confiance, une âme sœur de travail, qui pourrait me seconder, sans demander de travailler 40 heures semaines, ce que je ne pourrais me permettre d’offrir à mes débuts.

Je voudrais bien mettre ce projet de côté pendant quelques années, le temps que mes deux filles soient à l'école (elles ont 3 ans et demi et 6 ans), mais le temps presse . C'est ma chance, le timing est là.

On s'en sors pas.

10 avril 2006

Parfois la route est longue

Pour arriver là où l'on veut être.

Mon rêve se réalisera sous peu. Je vais travailler complèment à mon compte, ne dépendre que de moi. Avec l'aide de mon Chéri, je vais y arriver. Mais la route est longue... et remplie de doutes.

J'ai envie de m'auto-motiver ! Parfois je m'enflamme, et je partirais sur le champs ! D'autres fois je doute, j'hésite, je déteste quand je fais ça.

Je vis le vrai stress, moi qui croyait l'avoir vraiment connu, je le reconnais encore plus maintenant. Le vrai stress des décisions qui changent une vie, pas le stress causé par les autres. Le stress de chaque minute, éveillée ou endormie ! Je me sens presque coupable de si peu penser aux "vraies choses", comme à mes enfants, à leur bonheur, même si je ne les oublie pas, elles ne sont plus aux centre de mes pensées en ce moment...

Je suis à l'aube de réaliser mon plus grand rêve, et je n'ose pas y croire enfin !

Mais il s'en vient, presque tout est en place aujourd'hui. La route est longue, mais elle a une fin, et je l'entrevois de plus en plus clairement.

Sorcha xx