12 décembre 2005

Réflexions sur le 18 novembre

Notre 7e anniversaire. Erika aura 6 ans le 27 décembre. Sept moins six donne un. Une petite année de vie de couple sans enfants ! Et là-dessus, 9 mois de grossesse. Sachant que cette première grossesse était désirée, on peut se poser la question : pourquoi tant de hâte ?

Avec le recul, cet événement confirme ma croyance en un destin. Une force quelque part existe, vient-elle d’un dieu (serait très surprenant), ou de notre cerveau ? On n’en sait rien, mais elle est là.

Lorsque nous nous sommes rencontrés Chéri et moi, nous avons tout de suite su que nous allions passer le restant de nos jours ensemble. Mais pourquoi, à 24 ans pour moi et 25 ans pour lui, tant de hâte à avoir un enfant ?

Premièrement parce que ça nous semblait tout à fait naturel. Pour nous, ça n’était pas « trop vite ». Aujourd’hui je me dis que nous aurions pu attendre un peu ! Mais non, il ne fallait. C’était même impératif que nous ayons nos enfants rapidement.

Je ne sais pas si mon intuition est bonne, et je suis gênée si ce n’est pas le cas et que ma belle-sœur vienne lire ici, mais j’ai toujours eu l’impression que le fait que le cadet de la famille de Chéri attende un enfant a provoquer une prise de conscience dans sa famille. Sa sœur et son frère, tous deux plus vieux de quelques années, n’avaient pas encore d’enfants. Ils avaient passé 30 ans, et l’horloge biologique avançait chaque jour… Cette grossesse, cette enfant à venir les a-t-elle fait réaliser qu’il était temps de passer à l’action eux aussi, s’ils désiraient des enfants ? Peut-être bien. Toujours est-il que ma belle-sœur annonçait sa première grossesse quelques jours avant la naissance de Erika, et que mon beau-frère adoptait sa fille quelques mois plus tard.

En quelques mois, la famille de Chéri s’est remplie d’enfants.

Et quelques années plus tard, ma belle-mère décédait. Le fait que nous ayons eu des enfants rapidement Chéri et moi, et que cela a en quelque sorte donné le coup d’envoi aux autres pour avoir leurs enfants, lui a donc permis de connaître presque tous ses petits-enfants avant de mourir (sauf le petit dernier, encore dans le ventre de ma belle-sœur au décès de sa grand-mère). De mon point de vu, ça a aussi permis à ces enfants de connaître, bien que très peu, leur grand-mère, une personne extraordinaire qui nous a tous beaucoup apporté.

Les enfants m’ont aussi permis de découvrir plus rapidement les qualités exceptionnelles de ma belle-mère, et le temps jouait contre nous sans que nous le sachions, c’était donc primordial.

L’autre aspect inusité lié à la rapidité avec laquelle nous avons décidé d’avoir des enfants : je ne pouvais imaginer que je trouverais ma voie seulement après avoir eu des enfants. Je ne pouvais deviner que mon métier serait lié à mon expérience de la maternité, puisque ma boutique est basée sur cette expérience, et que je songe sérieusement à devenir consultante en lactation, ce que je n’aurais pu devenir avant d’avoir des enfants.

Il était donc pressant, dans ma vie, d’avoir des enfants, pour que je puisse enfin découvrir ma voie professionnelle. Bien que certaines femmes savent depuis toujours qu’elles veulent travailler dans le domaine périnatal, moi ça ne m’a même pas effleurer l’esprit avant d’avoir des enfants.

Et peut-être découvrirons-nous avec le temps d’autres raisons qui nous ont poussé inconsciemment à avoir des enfants rapidement. Peut-être découvrirons-nous que notre couple s’en porte mieux, qu’ils ont solidifié notre lien, ou que nous avions besoin d’obtenir une maturité absente à cet âge.

Je crois en le destin. Je ne crois pas que notre chemin soit tout tracé d’avance, mais j’ai confiance que le destin nous mène là où nous devons aller pour être heureux, pour accomplir quelque chose dans notre vie. Il nous parle au travers nos intuitions, à travers toutes nos décisions qui semblent être basées sur l’irrationnel.

Sorcha xx

05 décembre 2005

SHOW DE DEPECHE MODE


Ouf je suis toute poquée ce matin, c'est le cas de le dire !

Méchant bon show hier soir au Centre Bell. Depeche Mode dans toute son énergie et sa profondeur. Nous avons été gâté, des tounes du nouvel album, mais aussi des vieilles pour les nostalgiques (lire : les vieux croutons en devenir) comme nous.

Martin a chanté Somebody, c'était rempli d'émotion, 12 800 personnes chantant ensemble mot pour mot la ballade légendaire…

Martin Gore était vraiment le clou du spectacle, avec son déguisement de bonhomme « Angel » : un chapeau avec une touffe de plume sur la tête, et de jolies ailes noires au dos. Et même une demi-jupe, qui créait l'illusion seulement de dos, pour respecter sa tradition sado-maso ! Il a chanté plusieurs chansons, il a une voix vraiment extraordinaire.

Dave Gahan était rempli d'énergie, toujours aussi sensuel. Nous avons vu son superbe tatoo au dos, j'étais contente. Il n'a pas manqué de voix comme au show de 1991 (fiou !).

Les meilleurs moments de la soirée : Everything counts, Never Let Me Down Again, Just Can't get enough, I Feel You, Somebody, bah tout le show était un “meilleur moment” hahaha !

Andrew Fletcher avait toujours aussi l'air de ne rien faire, à gigoter derrière son clavier ! J'ai pensé à mon amie Ève, du secondaire, avec qui j'ai découvert DM et qui trippait encore plus fort que moi à l'époque. J'aime à m'imaginer qu'elle était là avec nous, quelque part parmi ces 12 800 personnes. Nous avons tellement déconné en regardant les vidéos de DM à l'époque de Violator. Nous avons tout analysé, leur coupe de cheveux, leur vêtements, leurs déhanchements, et rien ne faisait plus fâcher Eve que de lui dire que son Martin était homosexuel hahaha !

J'ai adoré être là avec mon Chéri, nous avons tout collectionné ensemble (enfin « presque tout » hihi) de DM, on aime vraiment ça, et c'était une superbe expérience à vivre ensemble.

Ah je l'aime mon amour !

Sorcha xxx